La Provence compte de nombreux domaines de qualité qui développent des vins rosés, rouges et blancs en respectant les principes de l'agriculture biologique.
L'agriculture biologique interdit toute utilisation de produits chimiques de synthèse.
Vins bio de Provence: Le cahier des charges
Pas de désherbant : on enlève l'herbe par des labours. On aère le sol ce qui favorise l'activité microbienne et améliore sa fertilité. On peut également pratiquer l'enherbement, pour limiter l'érosion et faire concurrence à la vigne, lorsqu'elle trop vigoureuse.
Des engrais naturels : composts, engrais verts (en plantant du trèfle ou du seigle, par exemple), engrais organiques, engrais minéraux comme la poudre d'os, qui apporte du phosphore, la fumure pour la potasse, le calcaire naturel pour le calcium...
Pas de produits phytosanitaires: On traite contre les insectes avec des produits d'origine naturelle comme le soufre, le cuivre ou les algues marines qui cicatrises les plaies de pourriture. Et puis, il y a les techniques comme la confusion sexuelle, qui permet de lutter contre les papillons et d'éviter les vers de la grappe, ou le typhlodrome, une araignée microscopique, qui élimine les araignées rouges et jaunes.
Malheureusement, l'agriculture biologique n'a pas trouvé de moyens de lutte contra les maladies extrêmement graves comme la flavescence dorée ou l'esca, virus qui provoquent la mort des ceps.
Il existe aujourd'hui plus de 3000 exploitations en agriculture biologique, sur plus de 40 000 ha, dont plus de la moitié en conversion, ce qui fait presque 5% du vignoble national.
La Provence : 1er producteur de vin rosé
Premier producteur de vins rosés, le vignoble provençal au travers de ses grandes trois grandes appellations (côtes-de-provence, coteaux-d'aix, coteaux-varois) s'étend sur plus de 200km.
600 producteurs produisent chaque année 1,3 millions d'hectolitres, soit l'équivalent de 174 millions de bouteilles (87% en rosé, 9% en rouge et 4% en blanc) sur une superficie totale de 27 000 hectares.
La Provence représente 6% de la production française d'AOC, toutes couleurs confondues.
Elle est la 1ère région en France productrice de vins Rosés AOC avec 40% de la production nationale, elle fournit environ 5,6% des Rosés du monde.
Son savoir-faire et l'antériorité de la Provence sur le Rosé lui permet aujourd'hui d'être n°1 dans l'esprit du consommateur qui associe spontanément la région viticole Provence au vin Rosé.
Les Cépages de Provence « Rouges et Rosés »
L'appellation « Côtes de Provence » ne couvre pas la totalité de la région, mais une grande partie du Var et quelques zones, dans les Bouches du Rhône. Les Coteaux Varois font la liaison entre les deux parties de cette mosaïque. Les « cinq petites » appellations sont : Palette, les Baux de Provence, Bandol, Cassis et Bellet, certaines de ces appellations ne représentant que quelques hectares. Ces différentes appellations se caractérisent par les choix d'encépagements, certaines conservant les traditionnels, d'autres faisant le choix des cépages nobles venus d'ailleurs.
Les vignobles de Provence s'étendent du sud d'Avignon jusqu'aux Alpes-Maritimes. Les vignobles sont marqués par une très grande hétérogénéité de situation tant pédo-géologique que climatique avec bien évidemment une dominante de climat méditerranéen strict mais également de zones plus froides où l'influence du vent est déterminante.
Historique des vins de Provence
Aux 17eme et 18eme siècles, les vins de Provence furent très appréciés à la Cour de France, où leur notoriété bénéficia de la plume de Madame de Sévigné.
Le vignoble, déjà connu en 1848 sous le nom de Côtes de Provence, a du être reconstruit au début du 20eme siècle après la crise phylloxérique.
Grâce aux efforts de quelques pionniers, un nouveau pas est franchi en 1951 avec l’accession en VDQS « Côtes de Provence ». L’aire géographique comprenait alors 42 communes. Elle sera agrandie par deux arrêtés, puis l’accession en AOC en 1977 portera le nombre de communes de l’aire géographique à 84.